Comment peut-on réussir à contracter nos muscles rapidement alors que les UMs ont des temps de contraction si différents ?
Influence du type de contraction
D'autres mécanismes peuvent intervenir.
Par exemple, lors d'un mouvement de flexion plantaire (tendre sa pointe de pied), la contribution des muscles fléchisseurs de la cheville peut changer (Nardone et coll. 1989). Ce mouvement mobilise les muscles soléaires et jumeaux. Les premiers sont essentiellement constitués de fibres lentes alors que les seconds sont de nature mixte (50% de fibres lentes et 50% de fibres rapides).
Lors d'une contraction concentrique, ce sont essentiellement les soléaires qui sont actifs alors que pendant une contraction excentrique ce sont essentiellement les jumeaux qui sont mis à contribution.
Un phénomène très intéressant s'observe également lors du travail des muscles du mollet. Selon la vitesse de mouvement, l'ordre de recrutement des muscles soléaires et jumeaux change. Pour des vitesses lentes, les soléaires sont mobilisés avant les jumeaux alors que pour des vitesses élevées ces deux muscles sont sollicités au même moment, entraînant ainsi une augmentation de la force produite tant par leur élévation intrinsèque que par leur collaboration (synchronisation des activités). En parallèle à ce mécanisme, on observe que la contribution des muscles lents diminue à mesure que la vitesse de mouvement augmente.
Influence de l'électrostimulation
Enfin, l'électrostimulation influence l'ordre de recrutement en entraînant une sollicitation inverse de celle provoquée par la contraction volontaire. Ceci est dû au fait que les décharges de courant électrique diffusée dans le tissu musculaire vont exciter en premier les gros motoneurones. En ce sens, l'électrostimulation est a-physiologique et ne peut constituer une technique d'entraînement pour augmenter efficacement et durablement la force musculaire.
Le seul domaine où elle joue un rôle important est celui de la rééducation et ou de la récupération post-exercice.