2002 : Doctorat en Physiologie et de Biomécanique de la performance motrice L.P.P.A. (Collège de France), Université de Paris XI-Sud, Orsay, France
L'objectif de notre thèse était d'étudier les stratégies d'anticipation au cours deux catégories de tâches visuo-motrices. Navigation
Nous avons montré que la stratégie d'orientation anticipée du mouvement de la tête (du regard) fait partie intégrante du patron moteur de la locomotion curvilinéaire : c'est un invariant des tâches de navigation. Son rôle serait d'anticiper la prise d'informations dans la nouvelle direction locomotrice. Son déclenchement se fait à une distance relative fixe par rapport au point du virage, quelle que soit la vitesse de marche. Ce résultat est en désaccord avec certaines théories pour qui la vision est primordiale pour le guidage locomoteur. Nos données mettent en évidence le rôle des repères spatiaux et/ou de la direction égocentrique dans cette stratégie. Enfin, cette stratégie suit un processus de maturation lié très certainement à celui du contrôle de l'équilibre dynamique. Elle devient quasi similaire à celle de l'adulte à partir de 7 ans environ. C'est également à cet âge que les enfants possèdent les mêmes caractéristiques biomécaniques que les adultes au niveau de leur pattern locomoteur. Capture d'objet
L'analyse des EMG et de la cinématique de la main pendant la capture d'objet en chute libre a permis de mettre en évidence plusieurs stratégies d'anticipation dont le choix se faisait en fonction des conditions initiales de l'action. Cette modulation se fait à partir d'informations extraites à la fois pendant le mouvement et extraites de l'environnement avant le début du mouvement. Ces informations a priori seraient à l'origine du choix de la stratégie la mieux adaptée par rapport à l'objectif visé. Ces informations comprennent des informations spatiales (position initiale de l'objet), cinématiques (trajectoire, vitesse) et peut-être des informations liées une connaissance implicite des lois de la physique (i .e. accélération des objets en mouvement vers le bas) pouvant être utilisées pour affiner les estimations du temps restant au contact. Conclusion
Les informations visuelles étant insuffisantes, le SNC en utilise d'autres que nous avons qualifié d'informations a priori pour les distinguées de celles obtenues en temps réel. Il peut ainsi prévoir plus facilement les conséquences de ses actions et choisir à l'avance la meilleure stratégie pour atteindre son objectif.
1996 : D.E.A. Physiologie et de Biomécanique de la performance motrice L.P.P.A. (Collège de France), Université de Paris XI-Sud, Orsay, France
Thème de la recherche : Etude de la cinématique de la tête et du tronc lors d'un trajet locomoteur planifié
Résumé : La tête est une véritable plate-forme de guidage inertielle car elle contient des capteurs détectant les accélérations linéaires et angulaires. Ainsi, elle peut servir de référentiel pour la stabilisation de la tête pendant le mouvement. Ceci est important notamment pour la stabilité du champ visuel.
Notre objectif était de vérifier si l'organisation des différents chaînons corporels durant la locomotion se faisait de façon descendante (céphalo-caudale) lorsque nous nous dirigeons vers un objectif précis, dans la mesure où nous avions déjà observé une anticipation de la tête durant la locomotion circulaire (marche en suivant un cercle dessiné sur le sol).
Dans notre protocole, les sujets devaient partir d'un point de départ et marcher vers un point d'arrivée (tous deux marqués par une croix au sol). Le parcours locomoteur se faisait en contournant un obstacle (un trépied de caméra de 1,80 m de haut).
Cette locomotion curvilinéaire est celle que l'on utilise lorsque l'on sort d'une pièce pour emprunter un couloir, ou lorsque l'on tourne au coin d'une rue. Nous avons montré qu'il existait un déphasage entre les mouvements de la tête et du tronc. Ce déphasage se traduit par une rotation de la tête du côté du centre de courbure de la trajectoire locomotrice à l'approche de l'obstacle. Ce résultat permet de conclure que la tête est déjà tournée vers le point d'arrivée et qu'elle tourne de façon anticipée par rapport au tronc (donc au reste du corps). Elle anticipe la direction future de la marche. Ceci démontre que nous allons là où nous regardons et non pas l'inverse.
1992 : D.E.S.S. "Adaptabilité du sportif et du matériel aux contraintes des différentes pratiques Faculté des Sciences du sport et de l'Education Physique, Université de Bordeaux II, France
Thème du stage : Etude de la cinématique de la fréquence cardiaque au cours d'un exercice standardisé.
Nous avons travaillé à la modélisation et la normalisation de la fréquence cardiaque au cours d'un exercice triangulaire intermittent en vue de l'élaboration d'un test d'évaluation de la récupération. Nous avons souhaité tenir compte à la fois de la discipline sportive pratiquée et du niveau d'expertise du sujet. Ce travail s'est voulu avant tout une aide à la détection des périodes de surentraînement par l'intermédiaire de l'exploration fonctionnelle de la récupération cardiaque au cours d'un exercice standardisé.
1989 : Maîtrise STAPS, option "sciences biologiques" Faculté des Sciences du sport et de l'Education Physique, Université de Bordeaux II, France
Thème du stage : Adaptation du test de course avec navette de Léger-Boucher (1982) à un ergocycle pour pratiquer un test de VO2 max en salle de culture physique.