Condition isométrique
On peut définir la force maximale volontaire
(FMV) d'un groupe musculaire donné comme celle qu'il est capable de maintenir
de façon isométrique pendant 3 à 4 secondes. Si elle n'est maintenue, la valeur
mesurée peut être légèrement supérieure. C'est le cas lors de sauts ou de lancers
pendant lesquels les muscles délivrent leur puissance de crête.
La FMV isométrique est dépendante de la grosseur
du muscle (section transverse) et de l'angle
articulaire auquel elle est mesurée. En effet, la force développée par un muscle
est directement proportionnelle à la quantité de protéines contractiles que
renferme le muscle : plus le nombre de ponts d'acto-myosine formés est important,
plus la force (tension) musculaire développée est élevée. Ce phénomène est résumé
par l'une des deux relations biomécaniques fondamentales, la relation
force-longueur, qu'il faut garder en mémoire lorsque l'on s'intéresse à
la planification de l'entraînement en force. Par ailleurs, plus l'angle articulaire
augmente ou diminue par rapport à la longueur de repos, plus le chevauchement
des filaments contractiles est faible (sous parce que les lignes
Z qui délimitent le sarcomère
s'éloignent trop ou, à l'inverse, parce qu'elles sont trop rapprochées) et moins
le muscle peut développer de force.
Condition dynamique
La FMV peut être également
mesurée dans des conditions dynamiques où il y a alternance de
phases de contraction et de décontraction. Dans ce cas, la force développée
par le muscle est fonction de sa vitesse de raccourcissement pour le travail
concentrique ou d'allongement pour le travail excentrique. Cette relation
force-vitesse est la seconde relation fondamentale qu'il faut impérativement
garder à l'esprit lorsque l'on programme des entraînements de force.
Elle permet de comprendre notamment :
1°) la nature des différences
entre travail excentrique, isométrique et concentrique,
2°) pourquoi il est plus dur de réaliser un travail concentrique que excentrique
mais aussi pourquoi ce dernier provoque les
courbatures.
La puissance d'un muscle, mesurée en condition dynamique et pour des contractions non maximales, est égale au produit de la force par la vitesse. La puissance maximale n'est obtenue ni à la vitesse, ni à la force maximales, mais pour des valeurs sous-maximales de ces deux paramètres, mais aux alentours de 35% du maximum de ces deux paramètres.