La fréquence cardiaque > Utilisation de la FC (3/3) > Indice de récupération

FC comme valeur d'extrapolation des capacités maximales
FC comme indice de l'intensité de l'exercice
*** FC comme indice de récupération ***


FC comme indice de récupération

Nous l'avons vu, la FC est soumise à un contrôle végétatif au niveau de sa cinétique lors de la récupération.

Même si elle est de forme similaire à chaque fin d'exercice, on observe des différences interindividuelles (Davies et coll., 1972 ; McArdle et coll., 1967 ; Vogelaere et S'Jongers, 1984). Cette diminution se fait en deux phases : l'une rapide et l'autre lente. La première serait sous le contrôle du système nerveux végétatif. La seconde serait liée au remboursement de la dette d'oxygène contractée au début de l'exercice et qui nécessite de continuer à mobiliser le système cardio-respiratoire pour refaire les stocks.

Et lorsque l'on sait l'influence que peut avoir l'entraînement sur le tonus vagal (voir plus haut), on comprend mieux l'intérêt physiologique des tests élaborés en vue d'évaluer la condition physique du sujet au travers de sa récupération cardiaque suite à une épreuve standardisée. Par contre, on ne conseille pas l'utilisation du tests de comme celui de Ruffier et Dickson ou, en remontant plus loin, ceux de Lian (1916), de Martinet (1916), de Master (1923), de Brouha (1943) car les mesures réalisées ne correspondent pas à des valeurs susceptibles de nous renseigner réellement sur le fonctionnement du système cardio-respiratoire d'un sujet sportif (voir par exemple l'article de Chatard, 2001).

D'autre part, si l'on ne prête pas attention à la forme de la sollicitation métabolique qui précède la récupération (durée, intensité et protocole de l'exercice musculaire), on ne pourra pas honnêtement établir des comparaisons intraindividuelles au niveau de la récupération (cf. mémoire de DESS de l'auteur).

Il faut effectivement savoir que le type d'exercice à une influence certaine sur la forme de la récupération cardiaque ; citons par exemple la nature et l'intensité de l'exercice qui précède, la chaleur, l'altitude, le stress, l'hyperactivité sympathique (Davies et coll., 1972 ; McArdle et coll., 1967 ; McArdle et coll., 1973 ; Vollmer, 1987). Ces influences rendent impossible les comparaisons interindividuelles.
Une façon facile de suivre la récupération post-exercice est de choisir un paramètre comme la différence (Reland et coll. 2003, 2004) ou le ratio entre FCM et la FC après 3 minutes de récupération (FCM - FC3min ou FCM / FC3min) et de le mesurer régulièrement. Cela permet de suivre l'évolution de ce paramètre sans avoir à ce soucier de la forme de la courbe de FC... même si celle-ci présente un intérêt particulier à court terme au niveau adaptation à l'entraînement.

Il est ainsi possible de prendre comme référence, chez sujets entraînés (Prévost 1992) les valeurs suivantes :

Chez les sédentaires, la FC de récupération après un test cardiaque sert d'indice de santé.


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